Etude sur le patrimoine bâti

Excellente nouvelle, Verviers vient d’approuver le principe de mener une étude sur le patrimoine bâti verviétois. Dans l’absolu, c’est une très bonne chose et c’est le genre de décision que j’attendais depuis longtemps car nous avons une réelle richesse patrimoniale. Sauf que, si on y regarde de plus près, c’est juste magnifique d’aberration!

Sans citer de nom, plusieurs chantiers de rénovation et de revitalisation sont en cours dans la ville. Pour ces chantiers, les décisions de démolition de bâtiments ont déjà été prises et les immeubles qui seront abattus sont également déjà connus. Pourquoi ne pas avoir mené cette étude avant de décider d’abattre tel ou tel bâtiment ? Par exemple, quand on sait que les inventaires de la richesse patrimoniale (Atlas du patrimoine architectural des centres anciens protégés) ont pointé entre autres la rue Spintay comme une rue composée d'ensembles architecturaux de grande valeur et quand on sait que plusieurs immeubles y seront démolis, n’a-t-on pas agi avant d’avoir réfléchi et obtenu toutes les cartes en main pour prendre la décision la plus appropriée ?

Autre point qui est tout aussi interpelant, la ville de Verviers a décidé de mettre en vente toute une série de biens immobiliers dont l’intérêt patrimonial est majeur. N’aurait-on pas pu attendre là aussi que l’étude soit menée afin de garantir la pérennité des bâtiments les plus dignes d’intérêt et afin de leur donner une deuxième jeunesse ?

En outre, on pourra tout de même se demander si ces ventes sont entamées au moment le plus opportun. On nous annonce un dynamisme retrouvé, des contacts formidables d’investisseur, un redressement prochain de la ville et donc, par extension, une probable montée des prix de l’immobilier vu que l’intérêt des investisseurs est grandissant. Le bon sens ne voudrait-il pas que l’on garde encore ces bâtiments quelque temps pour maximiser le prix de la vente ? On fait tout le contraire ! On vend quand l’immobilier verviétois est au plus mal et au plus bas. A moins que toutes ces promesses ne soient finalement que du vent et que ces transactions ne sont que l’élément qui doit nous mettre la puce à l’oreille sur la réalité de notre ville.

A cette lumière, quel est encore l’intérêt de faire une étude de patrimoine bâti sur des bâtiments qui soit seront démolis, soit sur lesquels les autorités communales n’auront plus de prise vu qu’ils auront été vendus ? Ca me parait pour le moins incohérent comme manière de faire.

Enfin, bon, je me console comme je peux. Hier au JT, de la RTBF, je regarde, je regarde à deux fois, je reconnais la Place Verte. On nous présentait un djeuns (Christopher H***) qui se prend pour le sosie de Justin Bieber. Même coiffure, même look, même basket, même mèche, il signait même des autographes, on y croyait … Seul l’accent l’a trahi !

Cela fait longtemps que j'ai abandonné l'idée de comprendre la cohérence de cette alliance contre nature et donc contre productive PS-MR.

La ville va de plus en plus mal depuis qu'ils sont au pouvoir ensemble , c'est un fait.

Mais en sont-ils responsable ?

Mwouais, je ne suis pas aussi lapidaire que vous. Je ne crois pas que c'est l'alliance contre-nature qui est la cause de l'immobilisme locale. Au niveau local, bien sûr qu'il y a des sensibilités, mais c'est avant tout une histoire de personnes, d'idées et de forces que l'on parvient à unir. Je ne suis que moyennement convaincu par l'alliance précédente PS-CdH qui au bout du compte n'a pas fait mieux. Au lieu que le CdH fasse la 5e roue du char, c'est le MR (et le MCC de l'opportuniste Breuer) qui se fait plus socialiste que les socialistes eux-mêmes en nommant un syndicaliste à la tête de leur locale. En conservant cette même majorité, on est parti pour 50 ans de socialie avec la complicité du MR.

Des idées, du dynamisme, une vision, des objectifs chiffrés en termes de réduction du taux de chômage, d'augmentation du revenu par habitant (j'ai bien parlé de revenu et non d'allocations!) et un recrutement actif d'entreprises. Mais cela nous éloigne considérablement du gâchis causé par le bouzillage du patrimoine bâti.